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Guns N' Roses
Pochette Appetite For Destruction Guns N' RosesL'album anthologique de Guns N' Roses : Appetite For Destruction est sorti dans les bacs il y a 25 ans jour pour jour, samedi dernier. J'avais 9 ans à l'époque quand un correspondant étranger m'a fait une copie de l'album sur cassette. J'avais déjà entendu "Welcome To The Jungle" un milliard de fois avant. Mais quelques secondes après le "Hunh!" final de W. Axl Rose sur cette chanson, c'est là que ça devenait intéressant. Mon cerveau de pré-ado a été changé à jamais. Le riff de basse d'ouverture de "It's So Easy" ne ressemblait à rien d'autre que j'avais entendu auparavant : simple, brut, sans fioritures et dans ta face. 

Bien sûr, "Smells Like Teen Spirit" a fait fondre mon cerveau de la même manière environ deux ans plus tard. Ceci dit, je ressors toujours Appetite une fois par trimestre, je le fais tourner de manière obsessive pendant deux semaines puis je le range à nouveau. D'un autre côté, je change de station quand les chansons issues de Nevermind sont diffusées à la radio. Ce n'est pas que Nirvana était un mauvais groupe de rock. C'est juste que Nevermind est un disque de piètre qualité. Clairement en accord avec un "Zeitgeist" ("Esprit du temps") qui attendait impatiemment un monde hard rock sortant des cheveux permanentés et des pantalons en spandex panthère, Nevermind a bousculé la culture pop du début des années '90 d'une façon que l'on ne reverra sans pas de sitôt. C'est peut-être la raison pour laquelle il a l'air si dépassé en 2012. 

Comme l'avait dit Kurt Cobain à l'époque : "C'est plus proche d'un disque de Motley Crue que d'un disque de punk rock". Appetite, de son côté, sonne plus comme un disque de punk rock justement que d'un album écrit par Nikki Sixx et cie. Même si Nirvana a sans doute été le dernier groupe à attraper l'industrie du disque avec son pantalon baissé, GN'R a été le dernier groupe à vivre le style de vie rock n' roll sans faire d'excuse à quiconque. A ses débuts, le groupe n'avait pas ce côté "mignon et fun clean et sympa" de groupes comme Warrant et Poison mais il n'avait pas non plus ce côté "trop intello à cause d'une honnêteté à moitié angoissée" de groupes tels que Nirvana, Soundgarden et Pearl Jam

De l'alcool, des tatouages et des filles. C'était l'âme de GN'R. C'est un message avec lequel je suis en accord, encore aujourd'hui. Le rock du divorce du début des années '90 ? Ca n'a pas si mal vieilli. 

Les parties importantes d'Appetite sont les morceaux les plus profonds. "Nightrain" est l'hymne indiscutable du groupe, une ode aux plaisirs de la vie insouciante et à la vinasse pas chère. "Mr. Brownstone" reste une des dédicaces la plus directe jamais écrite, avec en personnage principal un musicien qui monte et qui "essaye juste de s'améliorer / De devenir un peu meilleur qu'avant." "Out Ta Get Me" raconte l'histoire d'une paranoïa avec le côté direct et standard des paroles d'Axl Rose ("Je suis innocent, putain / Donc vous pouvez me sucer") et des injonctions post-coda ("Prends ça direct dans ton coeur !"). 

La face B (ou "face Roses", comme le groupe l'avait surnommée dans son arrogance infinie) est entièrement dédiée aux filles. "My Michelle" avait été écrite avec une honnêteté brutale à propos d'une fille proche du groupe : Michelle Young. "You're Crazy", qui était en fait une nouvelle version électrique d'un ancien morceau acoustique, reste un des titres les plus punks de l'album avec "It's So Easy". Appetite se termine avec "Rocket Queen", une chanson comprenant les pistes audios de Rose faisant l'amour à la petite amie du batteur de l'époque : Steven Adler, dans le studio. 

Alors que Nevermind a lancé l'explosion mainstream du grunge, remis au goût du jour l'intérêt pour le punk rock et inspiré des dizaines de milliers de groupes de garages, Appetite est un album bien supérieur et bien plus "punk" de beaucoup de points de vue (si vous avez bien sûr comme références des groupes comme les Dead Boys, les Heartbreakers et Iggy and The Stooges). Vous pouvez vous prendre pour un penseur philosophique en essayant de comprendre les paroles de "In Bloom", mais je choisirais la simplicité sublime de "Tournes-toi, salope / Je sais ce que je vais faire de toi" à n'importe quel moment.

Acheter le livre Reckless Road sur les débuts de GN'RAnecdote provenant du livre de Marc Canter : Reckless Road. Le 28 mars 1986 : d'après Canter, voici ce qu'Axl a dit sur scène : "Bon, je ne sais pas s'il y a des gens du L.A. Weekly ce soir… Vous savez, ils nous ont appelé les New York Dolls et ont dit que nous étions des poseurs. J'ai sans aucun doute des différends avec d'autres groupes, mais je ne pense pas que Guns N' Roses ici, L.A. Guns ou Poison méritent ce genre de merde de la part d'un enfoiré qui n'est sans doute jamais venu aux concerts ou ne sait pas ce qu'est le rock n' roll. Ceci est le concert "Fuck L.A. Weekly" ("On emmerde le L.A. Weekly"). Cette chanson s'appelle "Back Off Bitch"." 

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Source : L.A. Weekly. Article écrit par Nicholas Pell. Traduction de Will Bailey pour GNRFrance.net. Merci de ne pas utiliser sans autorisation.
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